lundi 8 août 2016

Le bonheur



« Il est où le bonheur, il est où ? » s’époumone le jeune Maé... . Le bonheur ? Le grand mot est lâché…  Il faudrait d’abord le définir. Vaste entreprise. Tous ceux qui y ont réfléchi ne sont pas forcément d’accord. Y aurait-t-il plusieurs bonheurs ? Certains disent qu’il n’existe pas, d’autres que nous y baignons  sans s’en apercevoir. Est-il dans l’accumulation de biens, dans l’épanouissement d’une vie à deux, dans la capacité à être soi-même, dans sa propre recherche, dans la poursuite de l’inconnu ou, tout simplement, dans le pré ? Pour ceux qui aiment les raccourcis, on pourrait affirmer : le bonheur, c’est d’être heureux, voilà tout ! Mais, en substituant un mot par un autre, on n’explique pas grand chose, ça nous donne pas la recette, d’abord pour le trouver, ensuite pour le garder, car la vie elle-même n’est aussi simple que ça. Félix Leclerc en sait quelque chose :
Toujours malicieux, Jules renard nous confie dans son journal : « Si l’on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d’attente » Et toc !  Devons-nous considérer, comme le philosophe Rousseau, que le bonheur, en tant qu’état permanent, n’est pas fait pour l’homme : « Tout change autour de nous, nous changeons nous-mêmes, et nul ne peut s’assurer qu’il aimera demain ce qu’il aime aujourd’hui ». Il faut reconnaître que trois siècles plus tard, il a toujours raison.  Je crois qu’il faudra se contenter, au jour le jour, des petites choses qui nous font plaisir, contourner, si possible, celles qui nous font du mal, et penser peut-être que « le plus souvent, on cherche son bonheur comme on cherche ses lunettes : quand on les a sur le nez. »


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