La solitude est un sujet qui nous interpelle tous, qu'elle ait été vécue
ou qu'elle soit brusquement ancrée en nous. Elle est de tous âges, de
toutes conditions, de tous pays. C'est un rapport à l'autre assez
curieux : comment se fait-il qu'on puisse en souffrir en plein cœur de
Paris et pas dans un village de 600 âmes ? Je crois d'abord qu'il faut
distinguer entre la solitude choisie et assumée (certains s'en sont fait
une règle de vie) et celle qui vous tombe dessus, suite à un évènement
douloureux. On se dit qu'on va tenir le coup, puis on finit par craquer.
Cette chanson de Gilbert Bécaud semble le nier : https://www.youtube.com/watch?v=x9m1iVP4M5E
En revanche, Barbara n'est pas de cet avis : https://www.youtube.com/watch?v=GlVrWsEUFGY
Qui a raison ? On sait que l'homme est un animal grégaire, qu'il n'est
pas fait pour vivre seul. Oui, mais à quel prix ? On pense souvent que
personne ne nous vaut...
"Un seul être vous manque est tout est dépeuplé", soupire Lamartine. Mais Romain Garry, à contre-courant, écrit dans Clair de femme : " Un seul être vous manque est tout est surpeuplé " avouant ainsi que tous les autres l'ennuient.
Il existe aussi une solitude intermédiaire qui permet de faire le point,
pour mieux se relancer : " La solitude est une tempête de silence qui
arrache toutes nos branches mortes." (Kahil Gibran). Celle-ci ne peut
être que temporaire.
La solitude qui m'importe est celle qui nous mine. Bienheureux ceux qui ne la vivent pas.
D'après Comte-Sponville, le remède pour combattre la solitude ne peut
être que l'amour. On le pense... mais on n'ose pas le dire. Aller à la
rencontre de l'autre, s'ouvrir à lui et l'écouter, même si ça présente
un risque, n'est-ce pas finalement la solution ?
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